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Letter from Marie Laurent to Louise Michel, 1873
Letter from Marie Laurent, alias Marie Ferré according to Xavière Gauthier, to Louise Michel
August 8, 1873

Louise Michel inventory, no. 345

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Vendredi 8 août 1873

Ma cousine bien aimée,

J'apprends hier par M. de Fleurville, votre mandataire, votre départ d'Auberive, et votre transfèrement à la Rochelle.
Vous m'aviez si bien préparée à cette nouvelle, que la secousse a été moins forte ; vous pouvez être sûre de moi. Maintenant que les faits commencent à s'accomplir, je m'incline et ne discuterai pas des choses qui ne me regarde pas. Ce qui fait ma force, c'est ma foi en votre promesse, ma confiance en votre amitié, qui est douce à mon c&156;ur. C'est un parfum délicieux que je respire avec bonheur, ma pensée qui vous suivra partout.
Comme je vous aime pour vous, je me réjouis de votre départ que vous nous faites envisager sous son côté le plus séduisant. Vous entrevoyez déjà, dans votre vaste imagination, tout le bien que vous pourrez rapporter pour le profit de tous. Eh bien chère amie bonne chance ! Au revoir.

PS. Une lettre de moi a dû arriver à Auberive jeudi ; peut-être vous parviendra-t-elle! L'administration dont nous n'avons qu'à nous louer aura peut-être encore cette complaisance. Je désire pour vous et pour nous que la nouvelle ait autant de courtoisie. Dans cet espoir, vous me direz dans votre lettre de Dimanche quelques détails sur votre nouvelle installation. N'oubliez pas l'adresse pour que nos lettres vous arrivent le plus vite et le plus directement possible.
J'oubliais de vous remercier de la commission que vous me donnez en me chargeant des souvenirs que vous voulez laisser aux personnes d'Auberive. Vous m'avez fait un sensible plaisir. Je m'acquitterai de cela avec bonheur. Puisque ces personnes ont été bonnes pour vous, elles me sont sympatiques.

Au revoir encore, ma cousine bien aimée, je vous embrasse comme je vous aime.

Marie Laurent.

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Friday, August 8

Dear and kind cousin,

I heard from your representative yesterday that you are going to Auberive and then to La Rochelle.
As you prepared me for this news, I wasn't as shocked as I'd expected; you can trust me. Events are happening now and I have to accept them. I am strong because I have faith in your promise; I trust your friendship, which is a treasure for me. It is like a delicious perfume that I can sniff with happiness; I will always think about you.
As I love you for your personality, I am happy you are living in such a nice place. You can already imagine the things you could bring to help us here. Dear friend, good luck! See you.

PS. One of my letters should arrive on Thursday in Auberive; I hope you receive it! Perhaps our kind administration might be cooperative again. I hope that it will please you and us. I am waiting for your letter of Sunday in which you must give me some details about your new room. Don't forget the address in order to receive our letters quickly.
I forgot to thank you for leaving me in charge of the souvenirs you want to give to the people of Auberive. It is a pleasure for me to do that. I will perform it with joy. As these persons are kind to you, I like them.

See you again, dear cousin, I kiss you as I love you,

Marie Laurent

This transcription respects original orthography of the text. However, punctuation and accents could have been added.

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