Louise Michel inventory, no. 104
Many people wrote to Louise Michel because they wanted to know her opinion on various matters. For instance, in the letter below, Mr. Bazin wants to know if she agrees with the practice of swaddling babies.
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Paris, le 20 juin 1901
Chères Louise et Charlotte,
J'espère que vous ne m'en voudrez pas si je ne vous ai pas écri plus tôt. Enfin, le jour est arrivé, je suis papa d'une jolie petite fille ; ma compagne se porte bien, elle a eu environ quatre heures de souffrance. Espérons que nous en ferons une bonne citoyenne ; pour moi j'aurais préféré un garçon, car les filles sont toujours plus malheureuses ; enfin, il faut prendre ce que la nature nous donne.
J'ai une chose à vous demander, êtes-vous partisane de l'emmaillotage des enfants ? moi, je ne sais pas, mais il me semble qu'ils ne se développent pas aussi bien que libres. Le ligottement me déplaît.
N'oubliez pas, ma chère Louise, de me donner votre avis.
Depuis longtemps je n'ai pas eu de nouvelles de madame Alexandrine, je l'ai cependant toujours bien reçu, ne savez-vous pas un reproche de ma part ; quand il lui plaira de venir, elle sera toujours la bienvenue.
Mon frère qui est paralytique n'a pas sa santé améliorée ; je ne pense pas qu'il traîne encore bien longtemps.
Le camarade Henon vous présente bien ses amitiés.
Nous vous embrassons de tout c&156;ur.
César Bazin.
110 rue de Charenton
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Paris, June 20, 1901
Dear Louise and Charlotte,
I hope you are not upset with me because I didn't write to you earlier. Anyway, I am now father of a pretty little girl; my wife is well, she suffered for four hours. I hope my daughter will become a good citizen; I would have preferred a boy, girls are always much more unhappy; but we have to accept what nature gives us.
I want to ask you something: do you agree with the practice of swaddling babies? I'm not sure, but I think that they don't grow up as well as if they were free. Binding babies doesn't suit me.
Don't forget to tell me how you feel about this.
It has been a long time since I heard from Mrs. Alexandrine. However, I always received her with respect. I do not reproach her about anything. She is welcome whenever she wants to come.
My brother, who is paralytic, is unwell; I don't think he will be alive much longer now.
Comrade Henon presents you his best regards.
With much love.
César Bazin
110, Charenton street
This transcription respects original orthography of the text. However, punctuation and accents could have been added.